Grèce : que choisir entre Hydra et Spetses ?

Deux petites îles dans le golfe Saronique à l’ambiance différente…

Vous avez un temps limité et vous devez choisir entre ces deux îles voisines du golfe Saronique ? Le choix n’est pas aisé quand on n’a jamais posé le pied dans l’une de ces îles. Mais une fois qu’on les a visitées, le choix est vite réglé !

Spteses

À l’image de Comporta, une belle envolée lyrique se dessine quand les journalistes se mettent à décrire Spetses. Ils se sentent pousser des ailes. Difficile de résister à leur laïus, l’île apparaît sous un jour irrésistiblement attractive. Pourtant si je m’en tenais à l’ambiance des photos publiées sur Internet, j’avais quelques peines à déceler ce charme qu’ils décrivent. Mais souvent ce dernier opère dans la réalité et non sur papier glacé. Je me suis donc rendu à Spetses…

L’enchantement ne se déclenche pas arrivé au port. Même si quelques calèches arpentent les quais à la recherche de touristes pour faire un tour ou aller à la plage, rappelant une certaine époque et le parfum des vacances. Le bruit est plus présent qu’à Hydra : si Spetses est une île sans véhicule, il y a quelques voitures et beaucoup de vespas et quads. On n’entre pas dans Spetses comme dans Hydra qui éblouit immédiatement par sa beauté.
Spetses ressemble plus à une station balnéaire classique : entre un centre-ville plus proche de Cascais en moins bien et des restaurants en bord de mer bien moins magiques que ceux d’Hydra. En revanche, côté baignade, vous serez servis. Son littoral présente bien plus de belles et grandes plages. Si certaines sont envahies par les rangées de transats et bars de plage (ceux proches de la ville), il suffit de faire le tour de l’île pour repérer des rivages plus attractifs et naturels. Selon moi, c’est son principal atout face à Hydra. 
En revanche, les personnes qui apprécient une belle route pour se déplacer partout en vespa, en vélo ou en quad, et de faire leur shopping dans un centre-ville plus urbain que pittoresque, préféront Spetses. Elle est aussi l’île de villégiature des Athéniens aisés sans être bling bling.

 

 

Hydra

J’ai passé cinq nuits à Hydra en mai, évitant le flot de touristes arrivant en haute saison. L’île m’a ravie dès que mon pied a foulé le sol, occupé par une rangée d’ânes aux équipements colorés. La carte postale des vacances est déjà posée, sans avoir à chercher. L’absence de voiture n’est pas anodin : une certaine sérénité enveloppe l’île d’un calme surréaliste. Unique parmi les îles grecqueselle est sans âge, sans voiture, sans deux-roues. Rien ne vient perturber la tranquillité des visiteurs. Si ce n’est la caresse des chats aimants et errants et le bruit des sabots des mulets qui arpentent les ruelles, chargés de bagages de touristes. (les ânes remplacent les taxis)
 Si l’île est plus grande en superficie que Spetses, sa surface « visitable » est plus restreinte. On en fait vite le tour. Il faut donc se perdre dans les collines, emprunter le chemin côtier pour avoir le sentiment de ne pas tourner en rond. 
Evidemment, il faut passer au moins deux nuits pour saisir toute son essence et sa beauté. Je ne conseille pas l’excursion. Hydra est d’autant plus intéressante quand les touristes à la journée sont partis par le dernier bateau du soir. En revanche, elle offre moins d’endroits pour se baigner. Mais par bateau-taxi, vous pouvez trouver des plages plus grandes et calmes comme à Bisti beach. Côté shopping, le port recèle de jolies boutiques de créateurs.
L’île est aussi un lieu de culte pour les amateurs de Leonard Cohen. Hydra la cosmopolite mêle savamment repaire pour artistes bohèmes et port de plaisance pour gens huppés mais discrets. Il en résulte une atmosphère envoûtante qui enveloppe l’île d’une bulle de simplicité et d’élégance. Le tout dans une langueur estivale.
 
 
 

Parmi les gens qui connaissent ces deux îles, on préfère toujours l’une à l’autre selon son type d’intérêt. Si pour moi Hydra a ma préférence pour son atmosphère à part, son caractère arty et unique, d’autres seront plus attirés par Spetses, plus motorisée et plus grande, pour ses plages et son art de vivre balnéaire plus « classique ».