Un boutique hôtel au charme et à l’emplacement exceptionnel
Si l’établissement présente une déco un peu vieillissante et un personnel pas très souriant, étrangement, ce fut l’un de mes meilleurs séjours dans un hôtel…
○ Une arrivée peu avenante à l’hôtel Liro… ○
Après une longue route au travers des paysages vertigineux du parc national de Llogara, nous sommes arrivés aux abords de la ville balnéaire de Vlorë. Si le GPS nous indique que nous sommes arrivés, l’hôtel n’est pas visible. Le parking est difficile à situer, mais nous finissons par le trouver, un peu plus loin au bord de la route.
À ce stade, on ne peut pas dire que l’endroit fasse rêver. Le parking ressemble à un terrain vague, nous traversons une route dangereuse aux abords d’un virage sans visibilité. La circulation est dense, l’environnement est urbain, bruyant, pas très propre et totalement dénué de charme.
L’entrée de l’hôtel est un ascenseur installé sur une terrasse toisant implacablement un soleil couchant éblouissant, secondé par un escalier lové sur son flanc. Les touristes font la queue pour se faire prendre en photo devant les derniers rayons miroitant sur la surface des eaux calmes.
Si l’hôtel n’est pas visible depuis le bord de la route, c’est parce que cette route surplombe la falaise auquel il s’est agrippé, comme pour se cacher en contrebas, à l’abri du bruit et de la pollution.
Arrivés deux étages plus bas, dans le minuscule bureau de la réception, fourbus et chargés de lourds bagages, harassés par la chaleur, nous sommes reçus par une personne qui nous salue sèchement, sans le moindre sourire, et quitte le lieu en nous demandant de patienter. Nous attendons 15 bonnes minutes avant le retour de notre hôte, qui nous enregistre machinalement, nous confie les clés et nous accompagne tout de même jusqu’à notre chambre sans jamais se montrer plus accueillant qu’un employé de mairie chargé d’enregistrer des demandes de divorce. Etrange. L’Albanie ne nous avait pas habitués à cela.
○ Les atouts de l’hôtel Liro ○
L’hôtel Liro est un établissement intimiste avec moins de 20 chambres, confortables, mais petites. La déco pourrait être revue pour quelque chose de plus gai, plus estival et plus personnel. Ce marron et ce jaunâtre qui officient dans la chambre est bien dommage. En revanche, toutes les chambres sans exception disposent de cette touche magique qui change tout et qui fait accepter bien des choses : les grandes fenêtres s’ouvrent sur un balcon pratiquement suspendu au-dessus de la mer. Et c’est calme. Du bruit des voitures là-haut, il ne reste rien. Seul le ressac des vagues pourra hanter vos nuits.
Et que dire des parties communes ? Le restaurant (où nous avons rencontré le seul employé de l’hôtel accueillant et souriant) et le bar sont sur des terrasses, elles aussi, suspendues au-dessus de l’eau. Plus bas se trouve une autre terrasse, plus grande, équipée sur trois étages de haut-vents à rideaux et de chaises longues à peu près autant que l’hôtel possède de lits), le tout autour d’une charmante petite piscine d’eau de mer, perchée sur un rocher marin.
En contrebas de cette terrasse se trouve une adorable petite plage de galets blottie au cœur d’une crique, qui permettra aux nageurs préférant les eaux bercées par les vagues d’aller se rafraîchir. Et tout cet espace de bronzage, de farniente et de baignade est réservé aux résidents de l’hôtel et accessible via une porte verrouillée (il faut une clé de chambre pour l’ouvrir). Cela n’empêche pas quelques resquilleurs de s’incruster de temps à autre (la porte ne ferme pas toujours bien), mais ils finissent souvent par se faire prendre et par se faire chasser par le « gardien », par ailleurs pas plus aimable que le reste du personnel de l’hôtel, même s’il prend vos commandes et vous apporte à boire sans que vous n’ayez à interrompre votre séance de bronzette.
Toute la façade de l’hôtel, ainsi que ses terrasses, est orientée plein ouest, droit vers le soleil couchant. Le restaurant et le bar pratiquent des prix très accessibles, même si c’est un peu plus cher que la moyenne albanaise, et la qualité de la cuisine est très honnête. Attention à ne pas venir trop tard pour le petit-déjeuner : certains plats et produits ne sont pas forcément régulièrement réapprovisionnés.
Autour de l’hôtel, on trouve la ville de Vlorë, 4e plus grande ville d’Albanie avec un peu plus de 100 000 habitants. Elle est imposante, fade et moche. Et ça tombe bien parce qu’on ne ressent aucune culpabilité à rester confortablement toute la journée sur un transat face à la mer. Son seul véritable défaut est la qualité de l’accueil, pourtant toujours si chaleureux ailleurs en Albanie, même dans des endroits bien plus modestes. Avec juste quelques sourires en plus, je vous aurais dit sans hésiter que c’est l’endroit le plus magique dans lequel j’ai jamais séjourné. Et je dois dire que malgré les visages fermés de son personnel, l’hôtel Liro m’a laissé un souvenir inoubliable…
L’hôtel Liro est un petit paradis, un enchantement, une enclave protégée dans une station balnéaire bétonnée…
Bref, on recommande si vous devez passer à Vlorë…
○ Informations ○
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Adresse : CF7J+RFW, Rruga Aleksandër Moisiu, Vlorë, Albanie
Tél : +355 69 249 2001
Site web : hotel-liro.com
Type d’établissement : boutique hôtel de 19 chambres
Le plus : l’emplacement exceptionnel sur la falaise, la petite piscine d’eau de mer, la structure en baldaquin abritant les transats face à la mer, la plage privée, l’ambiance rétro, les terrasses
Prix de la chambre : 85 € début septembre
Informations | Appréciations |
Chambre | 7 |
Propreté | 9 |
Emplacement | 10 |
Petit-déjeuner | 8 |
Restaurant | 9 |
Bar | 9 |
Confort | 8 |
Equipement (salle de gym, piscine, bar, spa, restaurant…) | 9 |
Wifi | 9 |
Ambiance | 10 |
Rapport qualité/prix | 8 |
Avis | 9 |
La façade côté mer
L’intérieur de la chambre est petit et sans intérêt
Vue de la chambre sur le balcon…
Petit-déjeuner sur la terrasse face à la mer…
La plage privée de l’hôtel…