Ma ville coup de cœur à Cuba…
Après quelques premiers déboires et rencontres fumeuses à la Havane, arrivée à Varadero le Destin s’est occupé de ma petite personne jugeant que le bizutage de mon premier voyage en solo avait atteint un level assez impressionnant dans les conneries et que le temps était venu de passer à la seconde étape : profiter du farniente valeur intrinsèque aux vacances avec en prime la présence d’une sorte de bodyguard-princier-royal-papa-poule. La cerise sur le cigare, quoi.
Le destin est chou : au lieu de sévir il récompense mes bourdes. Bienveillant, il m’a fait croisé sur mon chemin ou plutôt dans le hall de mon hôtel, un commandant de police canadien pour qu’il me conduise dans la ville que je rêvais de visiter… 😛
Un “flic” était un excellent choix : avec mes problèmes à la douane et cie, il était temps de remettre un peu d’ordre dans mon voyage bordélique.
Bref, rêvez-le et le destin vous l’offre sur un plateau.
(enfin, quand ça l’arrange…)
Arrivée tard dans la soirée à Trinidad, après que 5 jeunes se sont jetés sur le capot de notre voiture sans doute pour nous effrayer (“Eh les gars, on est de la police canadienne”… même pas peur), il faisait nuit et nous avons trouvé refuge dans une casa/hostal chez «Marilou y Nelson». Une famille chaleureuse qui vous accueille sans réservation, avec le sourire, la nuit tombée et vous prépare à dîner dans la foulée.
Le soir-même, nous sommes allés assister à un petit concert en extérieur et nous sommes baladés dans les ruelles désertes, subissant encore la chaleur diurne. L’atmosphère de cette ville promettait une belle journée.
Et le lendemain effectivement, nous fûmes enchantés de découvrir une ville aux multiples charmes, aux maisons basses et colorées (passé colonial oblige), pavée, tranquille et figée dans le temps. Des carrioles tirées par des chevaux, des 2 roues. Quasi peu de voitures. Et des vielles. Sauf les taxi.
On a donc visité Trinidad en se perdant volontairement dans les ruelles, tout en évitant de se tordre une cheville sur les gros pavés…
Certaines maisons restaient ouvertes, comme les “casas particulares” et il était intéressant d’y jeter un œil voire de visiter l’entrée pour découvrir l’intérieur d’habitations vieilles de 2 siècles :
On peut aussi tomber sur des portraits du ché, affiches et autres vieux bibelots :
On a été aussi sollicité dans la rue pour acheter des cigares de marque mais à un prix suspect pas cher (Cohiba, Montechristo…). En temps normal, je n’aurais jamais été chez l’habitant, sûrement de la contrebande mais comme j’étais avec la police canadienne… #onyvagaiement
(la photo est floue, on se dépêche de prendre la grosse prise…)
J’ai adoré faire du shopping à Trinidad. Dommage, je n’ai pas de photos de la rue où j’ai acheté mes 2 tableaux. Pas mal d’artistes sont concentrés dans cette ville et l’on peut acheter des œuvres à un prix raisonnable. Si ça n’a pas changé, il faut acheter par la suite un timbre pour les faire sortir du pays. Un must aussi : la broderie fait maison. J’avais acheté 2 robes adultes et 2 pour enfants.
La grande surprise fut les bijoux : fabriqués juste avec des produits de récup’. Je suis donc repartie avec deux bracelets en argent créés à partir d’une fourchette et d’une cuillère ancestrale. J’ai de l’argenterie au poignet. Paye ta touch, bébé…
Aucun bibelot made in china. Un exploit dans un monde ancré dans la mondialisation…
(mais le changement est en route…)
♦ Informations ♦
Nous avons loué une voiture à Varadero pour venir à Trinidad. Mais il est possible de venir en bus ou en mini-bus avec la compagnie Viazul. il est conseillé de réserver 2 jours à l’avance. Il faut compter 6h de trajet et 20 CUC environ.
Vous avez aussi le taxi si vous êtes nombreux, 4 personnes (Cubataxi). L’avantage est qu’il est plus rapide car pas d’arrêt dans les autres villes et vous transporte de porte à porte.
A savoir : Trinidad est inscrite au patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO
Galeria de arte
Plaza Mayor
Iglesia y Convento de San Francisco (Museo Nacional de Lucha Contra Bandidos)