Les belles surprises de voyage…
Après une courte nuit de 3h, debout à 5h à Jericoacoara pour prendre l’avion direction Fortaleza jusqu’à Recife, après 11 h de bus, taxi et vol, on arrive bien cramée vers 19h00 à Olinda, une ancienne ville coloniale au bord de l’eau.
En voyage, les journées consacrées pleinement au transport ne sont pas de tout repos…
À peine arrivée à l’auberge de jeunesse, mon amie aborde d’autres voyageurs étrangers (Anglais, japonais, Brésilien, américain, allemand…). Certains sont membres d’une batucada, un groupe de musiciens, et vont jouer pendant le carnaval d’Olinda. Ils nous proposent de venir dîner avec eux près de la plage. Au départ, cette idée ne m’enchante guère. J’avais envie de me poser tranquille vu qu’on venait tout juste d’arriver et qu’on restait seulement une nuit pour reprendre un vol le lendemain soir. Une étape très rapide de notre parcours brésilien.
J’ai donc suivi bon gré mal gré, pensant qu’on allait rentrer se coucher après le repas.
À la fin du dîner, nos nouveaux amis nous sollicitent à les suivre en soirée. J’étais prête à dégommer toutes mes plates excuses pour me retirer que ma compagne de voyage me devance : “Ok !”.
Increvable la fille.
Ne voulant pas la laisser seule, je l’ai donc suivi. Bon gré mal gré…
La soirée se déroule dans une ruelle. Quelques artistes jouent avec leurs percussions, entourés d’une vingtaine de personnes. Voisinage et amis applaudissent. Ça semble être une soirée improvisée, une petite fête de quartier ou une répèt pour le carnaval. Ils ont même prévu une buvette à la fenêtre de l’appartement du rez-de chaussée pour vendre des Caïpirinhas à un prix dérisoire. J’étais loin de m’attendre à ça…
L’ambiance bon enfant et la petite fête inhabituelle en pleine rue entre voisins m’enthousiasment par sa singularité. Plus le temps passe et plus l’atmosphère se charge de belles ondes embrassant tous les passants qui s’arrêtent et se joignent au spectacle. Petit à petit, jeunes, moins jeunes, adultes, vieux, seniors, brésiliens et étrangers se mélangent et commencent à danser tous ensembles. Ils forment une farandole et reproduisent tous ensemble les mêmes gestes sans se parler, sans se connaître mais tous en souriant. Gagnée par l’énergie ambiante diablement contagieuse, je finis par délaisser mon trottoir en tant que spectatrice pour me déhancher avec le groupe. Les badauds qui passaient par hasard dans cette rue, interloqués, se mêlent à la fête et sont applaudis. Une aura bienfaisante circule et gagne les cœurs des plus timides. Cette soirée impromptue a fait naître un joli moment de fraternité, plein d’amour et de générosité entre les gens de divers nationalités.
Je n’avais jamais participé à ce genre d’attroupement, à cette connivence entre étrangers heureux de se retrouver ici par hasard et de partager un moment de convivialité sous le signe de la musique.
Un souvenir émouvant et fort entre inconnus d’un soir et de toutes nationalités réunies aux sons des percussions brésiliennes dans une rue improbable.
Sans conteste, la meilleure soirée de mon séjour au Brésil…
○ Olinda en photos ○
Des ruelles pavées, des maisons aux couleurs pastels, de nombreuses églises… voici Olinda ! Charmante petite ville coloniale.
Mais qui selon moi n’a pas le charme suranné de Paraty…
L’église du Carmo située dans le centre historique d’Olinda
Concernant la plage, nous n’y sommes pas allées. Et d’après les dires, elle est sale à cause de la concentration de déchet à proximité. Il vaut donc mieux ne pas s’y s’attarder…
Cathédrale de Sé