ATTENTION ! Photos de fesses pas glam du tout à l’intérieur.
Avez-vous déjà vu …
un popotin se confondant avec un clafoutis aux cerises ? Qui démange plus qu’il ne se mange ?
J’en ai fait l’expérience en rentrant de mon voyage au Mexique. Un magnifique fessier tout vérolé. Il me grattait tellement que je n’ai pu m’empêcher de le clamer sur mon mur Facebook, photos à l’appui.
Les voilà si vous êtes blindés mentalement :
♦ Piqûre de moustique ou de punaises ? ♦
162 piqûres au dernier recensement. Jambes et pieds inclus. Sûrement plus.
Un supplice à tel point que j’avais à la fois les larmes aux yeux et ressentais un soulagement puissamment jouissif à chaque grattage.
La vue de ma croupe en a alerté plus d’un : les moustiques ne seraient pas en cause mais ce seraient plutôt des punaises de lit… les responsables. Cette info n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde…
Insecte qui m’était quasi inconnu il y a quelques temps, je suis devenue incollable à présent sur le sujet. 3 nuits d’insomnie oblige. Après avoir passé quelques heures à cliquer sur tous les résultats de recherche concernant la punaise, la tique et autre aoûtat, je n’ai plus fermé l’œil de la nuit. Rattrapée par le fantôme de l’insecte vintage disparu en France pendant les années 50 et réapparus depuis l’essor des vols internationaux, j’étais mortifiée. Les nerfs à vif, j’en voyais et je me grattais partout.
Je me levais en pleine nuit pour scruter les peluches suspectes sur mon drap, prendre en flagrant délit les insectes nocturnes en pleine recherche de mon petit corps pour les massacrer. J’ai fouillé sous le matelas, le lit, le canapé, dans le couloir autour de mes affaires de voyage. Mais rien. Suite aux conseils de mes amis pour me débarrasser du parasite, j’avais déjà donné mon sac à dos au pressing, lavé puis relavé mes vêtements à 60°, jeté à la poubelle certaines affaires. Le reste, je les ai placés dans le congélateur. Dont 2 livres à faire givrer. L’un d’eux était suspect : offert par une mexicaine maya complètement “borracha” qui s’était envoyée tout une glacière remplie de coranas sur la plage. Fière que son bouquin féministe qu’elle vénérait vive son rêve : se retrouver à Paris. Je soupçonne qu’elle ait voulu me la faire à l’envers, en pensant à nos méchants ancêtres européens qui introduisirent en Amérique des couvertures infestées de maladie pour décimer la population. Et comme la vengeance est un plat qui se mange froid… y avait déjà des têtes de fourmis rouges décapitées et écrasées en bas des pages alors pourquoi pas des œufs de punaises ? Et puis elle me l’avait dédicacé : “Viva Mexico ! Pendeja !” qui signifie “Connasse” quand même.
Sais pas comment je dois le prendre…
Le lendemain, direction cabinet du médecin
Il me certifie que ce sont des piqûres de moustiques. Alors, je lui montre mon derrière plus parlant que mes pieds, jambes et bras. Il m’accorde que des punaises puissent être finalement impliquées…
– On m’a dit que je devais laver toutes mes affaires à 60°pour les éliminer.
– Pas besoin. Les punaises préfèrent rester tapies dans leur habitation.
– Mais elles seraient mortes de toute façon dans mon sac à dos à cause de la température dans la soute à bagages, non ? J’ai lu que les punaises pouvaient mourir du froid à -20…
– Malheureusement, ça résiste au froid comme à une catastrophe nucléaire.
– Vous confondez avec les cafards…
– Ah oui…
– Les piqûres sont apparues le lendemain de mon trip jungle. Hors il n’y a pas de punaises dans les hamacs…
– Alors ce sont des punaises des bois.
– Euh…
Après vérifs, les punaises des bois ne s’attaquent qu’aux plantes, fruits et légumes.
Il m’a prise pour une courge ou quoi ?
Nuit suivante…
♫♪ “J’ai mal à la tête. Et les punaises me guettent. Que faire dans un cas pareil ?” #RomainBouteilleSortDeCeCorps…
J’appelle l’un des centres des maladies tropicales à Paris. Il ne me demande même pas dans quel pays j’ai séjourné…
– Vous avez vu votre médecin ?
– Oui. Il m’a dit que c’étaient des piqûres de punaises de bois…
– Alors pas besoin de prendre RV chez nous.
– Non mais j’appelle juste pour un renseignement. Parce que lorsque votre médecin vous dit que vous avez été piquée par des punaises des bois, je me dis qu’il vaut mieux consulter des spécialistes…
– Vous avez de la fièvre ?
– Non mais…
– Alors pas besoin de prendre rendez-vous. Bonne journée.
Je reste sacrément perplexe…
Chez le pharmacien, le produit prescrit par mon médecin (un traitement similaire à la gale) est en rupture de fabrication. Ben voyons…
Il en cherche donc un autre aux vertus similaires mais … il est interdit aux asthmatiques. Hors, je suis asthmatique. #lespiedsdansleplat
Pour limiter les dégâts, il ne me reste plus qu’à appliquer le produit dans la cour de l’immeuble, car il faut un endroit aéré et avec courant d’air pour éviter que je respire le produit. Et là, j’ouvre la porte de chez moi et qui se présente ? Un moustique XXL. “Oh non oh non non…” Je referme la porte derechef en lui criant : “Non mais c’est pas l’armée du salut ni un centre pour le “don du sang” ! Vous vous êtes refilés mon adresse à l’autre bout de l’Atlantique ou quoi ? “. J’attends un moment avant de sortir de chez moi énervée, munie d’un répulsif.
C’est donc avec une jupe et sans culotte que je me présente rapidement cul nu à la cour de l’immeuble le temps d’appliquer le produit. Ça sent la pneumonie…
Plus un doute, à ce stade on cherche à me tuer..
Sinon, ça va vous ?
2 commentaires
Très joli récit, très instructif et super bien écrit. Bravo à la plume.
Ps: au passage très joli fessier
“nos méchants ancêtres européens qui introduisirent en Amérique des couvertures infestées de maladie pour décimer la population” Les Européens n’ont jamais fait ça. C’est une pure invention d’un falsificateur cinglé démasqué cent fois, W. Churchill Voir le travail de Thomas Brown, professeur à l’Université du Michigan et qui a démoli cette histoire à dormir debout: https://quod.lib.umich.edu/p/plag/5240451.0001.009/–did-the-us-army-distribute-smallpox-blankets-to-indians?rgn=main;view=fulltext